Elodie 03 Retrouvailles Avec Pierre
Je nai pas osé refaire surface. Je suis restée seule en laissant Stéphane mener sa vie, embrasser sa femme, la caresser, lui faire lamour. Quelque part jétais jalouse de Corinne. Cest vrai quelle est belle et quelle sait se mettre en valeur. Elle sait aussi y faire au lit, elle sait caresser, embrasser, léchouiller, sucer, elle semble aimer toutes les positions, même la sodomie quelle a fini par accepter sous linsistance de Stéphane.
Cest la perspective dun déplacement sur Paris qui ma réveillée. Nos échanges avec Pierre étaient devenus quasi inexistants mais lorsque je lui annonçais la nouvelle il me répondit quil serait très heureux de me revoir. Jai repris un peu de contrôle sur Stéphane et jai organisé son déplacement pour me donner le temps dune soirée et, pourquoi pas, dune nuit avec Pierre. Jai aussi complété ma garde robe. Pierre ma juste dit quil me donnait rendez-vous le mardi à 20H00 au 112, rue du Faubourg Saint Honoré.
Le jour dit jai obligé Stéphane à quitter son séminaire à midi sous prétexte dune indisposition. Arrivé à son hôtel jai pris le contrôle, Elodie est de retour.
Je nai pas oublié ma mésaventure précédente, elle restera gravée à tout jamais, mais je sais ce que je suis et ce que je veux. Jai accepté le fait davoir ressenti du plaisir parce que je sais que ce nétait quune réaction physique et non une envie. Je ne suis pas une salope, je le sais, je le sens au plus profond de moi.
Ce soir je sors avec Pierre, mon beau et tendre Pierre. Il faut que je me prépare, jai envie dêtre belle pour lui ce soir. Jai envie de voir son regard pétiller lorsquil me verra. Jai tout prévu pour cela, façon sage. Je commence par une petite sieste suivie par un long bain parfumé et relaxant. Pas besoin dépilation, Corinne naime pas les poils et Stéphane épilé de près. Je me passe un lait parfumé sur tout le corps pour être toute douce avant de passer mes dessous. Très simple mais superbe, en tout cas jadore.
Maintenant opération coiffure, pas facile, il a fallu que je bataille pour que Stéphane se laisse pousser les cheveux. Bon, jaurais une coupe un peu garçonne mais étant blonde, ça le fera. Jy passe aussi un temps fou mais jarrive à un résultat plus que satisfaisant selon moi. Je passe aux ongles que je vernis de rouge, ils ne sont pas très longs mais je les trouve très beaux comme ça. Opération rouge à lèvre, même couleur que mon vernis. Je suis presque prête, quelques bijoux, collier, bracelet et boucles doreilles en perles. Quelques touches de parfum et je suis fin prête et il est lheure dy aller, jappelle un taxi, enfile mes escarpins à talons hauts, enfile mon manteau et sors. Je suis toute guillerette, je suis invitée par Pierre pour passer une soirée, que jespère agréable, avec lui.
Jarrive à ladresse indiquée avec 20 minutes de retard, un portier mouvre la porte de lhôtel, jai bien fait de mhabiller avec élégance car le lieu est très classe. Je me dirige vers laccueil lorsque jentends appeler « Elodie ? ». Je me retourne et vois Pierre en costume bleu marine, chemise blanche et cravate en soie bordeaux, il est à tomber.
- Je nétais pas sûr que cétait toi, tu as changé de coiffure ? Tu es superbe, merci dêtre venue. Tu veux boire un verre au bar avant de passer à table.
- Merci. Tu es superbe également, que me vaut cet honneur ? Ok pour le verre.
Il me surprend en menlaçant et en membrassant tendrement en plein milieu du hall.
- Cest que tu mas manqué plus que je naurais pu imaginer et javais envie de marquer le coup pour nos retrouvailles.
- Merci. Tu es adorable, cest magnifique.
Pour lui un whisky, pour moi un kir royal, et nous discutons de notre vie depuis notre rencontre, nos yeux ne se quittent pas et lorsque notre table est annoncée il me prend par la main pour nous y conduire. Repas merveilleux où nos yeux et nos doigts ont joués à se croiser et se perdre pour mieux se retrouver. Le repas passe trop vite et à la fin de notre café un silence gêné sinstalle quil rompt en me prenant la main et en me disant :
- Jai réservé une chambre, tu voudrais venir avec moi ?
- Oui, avec grand plaisir.
Avec un grand sourire il mentraine alors vers lascenseur et dès les portes fermées, nous nous enlaçons pour un baiser torride, attiser par le désir qui nous avait tenaillé toutes la soirée. Nous nous séparons à regret lorsque les portes souvrent pour nous diriger vers sa chambre. A peine la porte fermée nous reprenons notre baiser. Mon dieu que ses lèvres sont douces, que sa langue est coquine, que ses mains sont chaudes. Je les sens me caresser le dos, descendre sur mes fesses. Sa veste tombe au sol rejoindre mon manteau tandis que défais un à un les boutons de sa chemise, lentement, avec délicatesse et précision. Comme si chacun deux était une minuscule pierre précieuse méritant toute mon attention. Sa respiration sest accélérée, je sentais sa poitrine musclée se tendre, se contracter. Jarrive enfin au bout de mes peines. Je découvre du bout des doigts les vagues dessinées par ses abdominaux, en glissant délicatement de la taille à la toison noire et frisée qui sépare ses pectoraux. Je caresse la courbe de ses muscles, la pointe de ses seins.
Je prends mon temps avec sa ceinture. Je mapplique à passer lextrémité du cuir épais à travers la boucle, jai tiré jusquà ce que la tige sorte de son trou. En deux petites secousses, la ceinture rejoint la chemise sur la moquette de la chambre.
Sa respiration se fait de plus en plus haletante.
Son excitation est visible au travers du pantalon. Mon regard croise brièvement le sien et je lui adresse un sourire coquin tandis que je défais le bouton de son pantalon puis abaisse à la fermeture éclair. Je relève la tête, nos yeux se trouvent. Sa respiration saccélère encore tandis que jabaisse son pantalon.
Elodie
Chut ! Ne dit rien mon chéri.
Ma main se glisse à lintérieur de son caleçon découvrant son désir, le touchant du bout des doigts, le caressant et le pétrissant. Ni trop vite, ni trop lentement.
À ton tour, ai-je murmuré sentant son désir à son comble.
Il se place alors derrière moi, défait les boutons de mon chemiser avec lenteur. Il glisse ses mains à lintérieur en me caressant les côtes. Le chemiser rejoint sa chemise. Une de ses mains sattarde sur mon cou, mes épaules, mes seins tandis que lautre descend doucement la fermeture éclair de mon pantalon qui rejoint le chemisier. Il magrippe alors les cheveux brutalement, je laisse échapper un hoquet en sentant son audace, son envie de me posséder.
Il tire ma tête en arrière, meffleure la nuque avec la langue. Son haleine chaude me frôle loreille, sa main libre me caressent le ventre, senhardissent à lintérieur de mon tanga. Toujours enfouie dans mon tanga sa main vient sur mes fesses, entre elles.
Un son étrange et guttural monte de ma gorge tandis que ses doigts mexplorent, quils glissent doucement, savamment, à lintérieur de moi. Je suis en état dapesanteur. Je lui appartiens.
Guide-moi, me supplie-t-il dans un chuchotement.
Ma main se pose sur la sienne en lui ouvrant la voie. Je sens monter en moi une sensation inhabituelle, primitive, quil perçoit à la façon dont ma main se referme sur ses doigts, dont ma respiration saccélère, dont tout mon corps se met à vibrer. Un sentiment dexaltation me submerge, je pousse un cri dune voix qui nest pas la mienne alors que mon corps tout entier, traversé par un spasme, se liquéfie contre lui.
Il me guide alors vers le lit, mallonge sur le dos et grimpe sur moi, ses bras musclés tendus de chaque côté. Il me pénètre sans difficulté et je crie « Prends-moi, je suis à toi ». Nous trouvons notre rythme que ponctuent des gémissements, je le prends par les cheveux, jenroule mes jambes autour de lui, mes talons se senfoncent dans le creux de ses reins, je retrouve brusquement la même sensation quauparavant, quelques minutes plus tôt, je la reconnais, je la laisse me submerger, Je voudrais quil reste toujours en moi, je le veux, quel quen soit le prix, je nai jamais vécu ça, je ne pourrai jamais plus men passer. Ces va et viens mirradient tout le corps. Nous ondulons en rythme, le souffle rauque, ses assauts se font plus violents.
Jhurle tandis que son dos sarc-boute et que je le sens jouir en moi, il se tend une dernière fois en senfonçant profondément et en poussant un râle, les paupières serrées, agité dun long tremblement.
Nous restons là un moment, haletants, immobiles. Finalement il se dégage et nous nous observons longuement, nous savons quil sagit des premiers actes dune pièce qui en compte de nombreux autres. Il a besoin de recharger ses batteries, mais vais pouvoir laider. Je my applique sans tarder en lasseyant au bord du lit avant de magenouiller devant lui. Lentement tout dabord, en jouant avec lui du bout des doigts, des lèvres et de la langue avant de mappliquer en lavalant et en entreprenant de lents va et viens. Il glisse ses doigts dans mes cheveux et je le sens se tendre. Encouragée, jai continué en alternant mes caresses buccales par des caresses manuelles, alternant les rythmes et la pressions de mes lèvres, de mes doigts de ma langue jusquà ce quil soit prêt, au garde-à-vous
Je me rue alors sur lui en lescaladant. Je lembrasse fougueusement. Ses doigts se referment brutalement sur mes fesses, il me soulève et mes jambes se referment autour de lui tandis quil me descend que je mempale sur lui. Nous restons ainsi un instant, la fougue de notre baiser toujours aussi vive. Je le sens vivre en moi et je commence à monter et descendre. Je gémis et il geint tandis quil fait aller son bassin au rythme de mes mouvements. Je le supplie daller plus vite. Nous changeons de position, je suis maintenant à genoux au bord du lit, submergée par une nouvelle sensation, celle dêtre offerte.
- Viens mon chéri, prends-moi !
Mais il na pas besoin de se faire prier, il magrippe par les hanches et me pénètre dune poussée vigoureuse. Je crie. Il joue avec mon corps, il le caresse, le pénètre en alternant les rythmes et les poussées. Je nexiste plus, je ne suis plus quune boule de sensations. Je jouis dans un cri mais il est infatigable. Tous mes nerfs sont à vif, tout mon corps est un point érogène, chacune de ses caresses mélectrisent, je meurs de volupté. Je trouve la force de hurler ma nouvelle jouissance lorsque je le sens se plaquer à moi, se tendre sagripper à mes hanches et exploser dans un cri.
Comment avais-je pu rester aussi longtemps dans lignorance de tout ça, sans même savoir que de telles sensations existaient et que je pouvais les vivre ?
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